Gustave le farfadet

15 février 2008

Pourquoi pas...

2h40, jeudi soir, 800g de pâtes dans le bide et M6 qui diffuse un clip de kerry james. C'est écrit coup de coeur, j'ai envie de dire coup de boule! 2 sec, je finis mes pâtes. A présent la musique est insipide, une grosse chante en dansant, guitariste sur un bar, j'ai le hoquet.... Les pâtes sont finies, la grosse danse avec un moustachu, il a tout pour plaire ce clip de merde. Main dans la poche, presse sur play, coupe le son de l'ordi... c'est fait... Ce bon vieux aesop c'est quand même bien différent. Bring back pluto, pourquoi pas, mais je zap, elle me gonfle cette zic, pas assez inspirant. Hey, what are you doing over there? coup de piano, valeur sure, atmosphere. Apparemment Dieu aime les moche et je vis la vie comme le capitaine d'un bateau en train de couler. Atmosphere, 10 petites lettres. La vie, 5 petites lettres. sommeil, 6 petites lettres qui me manquent. Planté devant un écran à chercher le repos, à chercher un but, y a pas si longtemps j'aurais pensé qu'avancer sans trop se poser de questions était une bonne solution. Cette zic me convient plus et elle passe moyen, faut que je trouve un truc qui me botte. Why scream? il se ratrappe le Slug, why scream? Je sais pas, peut être trop de choses à exprimer... pourquoi pas... Bon vieux raoul duke... Enflure démoniaque! Faudrait peut-être lâcher le rap et écouter de la bonne vieille zic française... j'ai reçu une lettre, il y a un mois peut-être, merci Renan, je kiff bien. Tu dois rien comprendre hein? t'es en train de lire et tu demandes ce qui me passe par la tête... cherche pas trop loin tu risque de te péter une dent. Maintenant c'est 2h53 et le texte commence à défiler tout seul. Mes doigts enchainent les lettres sans pour autant réduire mon esprit en esclavage. Il a envie de s'évader le salaud. S'envoler et partir loin, découvrir de nouveaux horizons en plantant tout derrière lui, dire "Vous êtes marrants mais bon...". Voilà, mon visage s'est figé, expression d'ennui chronique que je ballade depuis un certain temps, au point de tout foutre en l'air. Cherche pas, ça te toucheras pas. un vieux spleen trimballé depuis tant d'années, un vieil œil vide que j'aimerais remplir de joie, d'images colorées et de rêves inattendus... mais non... un écran lumineux, des mots qui se bousculent, aucune idée concrète, une écriture automatique, un manque de motivation dramatique, un monologue monobloc incompréhensible... Musique dans les oreilles, un grand vide entre elles... Plus rien ne me touche, c'est quand même con! Jeune homme vide recherche passion, tu peux m'aider? Ça m'aurait étonné. Ok j'aime écrire, tous les 6 mois ça suffit pas... Et si c'est pour écrire ça... Les yeux qui piquent, j'ai relu ça 3 fois et ça m'intéresse pas, donc j'imagine ton manque d'émoi. Mais bon, voilà, poser des mots noirs sur blanc, faut bien avouer c'est le seul truc qui me fait me sentir vivant (mais rigole, y a pas que ça, c'était pour la rime). Un jour j'en ferai peut-être quelque chose. En attendant t'auras peut-être lu ça et j'aurai bouffé 5mn de ta vie... sympa de me les avoir filées, c'était peut-être les seules qui te réservaient un peu de plaisir, dommage... enfin bon intérieurement je me marre et je me dis que tu me prends pour un cinglé... Mais non, j'avais juste envie de me lâcher, et tant pis si t'as pas apprécié! 3h17... j'vais me coucher... essaye de pas trop y penser...

30 juin 2007

Sónar ou comment passer un week-end de folie à Barcelone

Jeudi

Jeudi matin, 14 juin, aéroport de Genève. Je poireaute tranquillement devant la porte B43 en sirotant un coca (il n’est que 9h30, faut pas pousser). Autour de moi s’amasse une foule de gens hétéroclite. Du couple de vieux partant sans doute se faire des sightseeing à la pelle au buisnessman blasé qui se demande toujours pourquoi ses patrons le font voyager avec cette foutue compagnie low cost après 25 ans de boîte. Pourtant une partie de mes compagnons de voyages semblent rassembler les mêmes caractéristiques. Entre 20 et 30 ans, voyageant léger, l’air bien reposé, avec un je ne sais quoi d’impatience inscrit sur le visage. Je saisis mon stämpf et leur colle un gros Sónar sur le front, peu de chance qu’ils se rendent ailleurs.

Qui a dit « bon il est sympa, il a déjà écrit Sónar deux fois et on sait toujours pas ce que c’est ! » ? Internet, tu connais ? Allez hop hop hop. Bon ok je vous l’épargne, mais c’est un peu dur à décrire en une phrase. C’est un festival de musique. D’accord, c’était pas si dur, mais ça rend pas vraiment le truc. Parce que là je vous vois tous « super, un article de plus sur un festival pop, ça m’a déjà gavé tout l’été et cet empaffé recommence ! ». On se calme les collinets ! De un, si ça vous gonfle, y a qu’a pas lire, et de deux, Sónar c’est pas le festival de Gampelen.

Je reprends. 12h30, après un agréable vol (quand est-ce qu’ils vont bloquer les sièges pour que l’abruti de devant ne vous colle pas le sien dans les genoux 5 minutes après le décollage ?) et une petite demie heure en bus, je débarque place Catalunya, les écouteurs et la casquette vissés sur la tête. Il fait chaud, très chaud. Première épreuve, descendre toute la Rambla avec une valise à roulette. Après 25 minutes de marche, j’ai rebaptisée cette rue « Piège à con géant ». J’y ai croisé pleins de touristes formatés « sightseeing tour » s’extasiant devant des statues humaines (oui oui, les gars grimés qui bougent pas). Le summum : les parents qui font prendre leur rejeton avec un père Noël chargé de cadeaux en plein mois de juin, y a de quoi déprimer. Bref, au bout de la rue je retrouve des amis venus de notre belle région qui doivent me conduire à l’hôtel (frimeurs, sont venus avec Swiss…). 19 euros la nuit, 2 euros si vous voulez avoir des draps et des taies d’oreiller et de duvet. Bien sûr, on ne l’apprend qu’après une nuit à dormir en ayant peur de chopper des puces. Faut que j’abrège.

15h30, départ de l’hôtel, direction MACBA (Museu d’Art Contemporani de Barcelona). Le bâtiment est immense, on fait le tour pour chopper nos pass pour le festival.

Après avoir failli se prendre un panneau de deux mètre et 30 kilos sur le coin de la gueule (un malheureux coup de vent), on entre dans l’arène. 2 scènes extérieures, 2 dans les salles du musée, quelques expos, un coin DJ, et une vilaine odeur de substance illicite aussi bien dehors que dedans. Bon ben là c’est gentiment 17h alors on se pose sous un arbre pour déguster une bonne vieille San Miguel, le cul sur du faux gazon. L’électro minimale fait résonner les tympans. La bibine finie, on se lève et on parcours les diverses scènes. Au sous-sol des gars sont en train de faire des sons étranges, on dirait un aquarium géant. On se met dans le bain, il n’y a pas encore énormément de monde.

Bon, il fait faim ! Un vieux bout de bidoche au Grill et au lit, on s’est quand même levé à 5h du mat, et la soirée de ce soir est pas dans le festival pass.

Vendredi

Réveil vers les 11h, boulangerie, supermarché, bord de la mer, croissants, milk shake fraise-banane, jus multi-fruits au goût innommable, et départ pour une petite visite de la ville. Au prix du billet faut faire un peu de tourisme quand même. Première station de métro, direction la Sagrada Familia. Il faut avouer que c’était un bon agité du bocal ce Gaudi, c’est tout simplement énorme. Un petit tour de la cathédrale et retour dans le métro, on a pas que ça à faire. Un petit tour vers sa maison (celle de Gaudi, pour ceux qui sont perdus) avec des balcons aquatique et vers le musée un peu plus loin, arrêt au stand pour une bibine, et retour au festival. Voilà, j’ai visité Barcelone.

Ah ben y a déjà plus de monde, et déjà plus qui dorment par terre. D’autres, complètement pillsés, dansent comme des tarés sur de la musique plutôt calmes (le plus mythique d’entre eux est vêtu d’une toge immitation léopard, d’une perruque hirsute rousse, et il se roule par terre devant ses potes). J’écoute les conseils de mes compagnons avisés (Cycle Opérant, voilà pour le coup de pub) et me rend au Escenario Hall pour voir Sunn O))). Et j’avoue que je suis… surpris. Un mur d’amplis de 2m50 de haut sur 8 de large, et deux chevelus style Axel Roses en train d’agiter des guitares électriques devant pour créer des effets de distorsion pas piqués des vers. Ca interpelle. Je sors pour m’enfiler des pop-corns et acheter un bocadillos al jamon serrano (à ajouter dans le lexique du festivalier). Lorsque je veux revenir, il doit y avoir 100 personnes essayant d’entrer dans le musée. Clark est en train de jouer et apparemment c’est de la tuerie. Une fois dedans, ça se confirme. De la pure folie, on a qu’une envie, bouger. Bon ben à force de s’enfiler des cerveza, l’estomac commence à réclamer du solide. La soirée commence tôt alors il faut se dépêcher.

21h : mangeage de chips et sangria.

22h : mangeage de pâte et sangria (merci Don Simon).

Départ pour les bus, je ne sais pas trop ce qui m’attend, tant j’ai entendu de parler des soirées de Sónar. Après quelques minutes d’attente on s’en va enfin. 20 minutes de trajet, et on se fait déposer devant un gigantesque complexe (style Palexpo, en plus grand). 10 minutes pour arriver à l’entrée, 10 euros pour deux paquets de clopes (me serais-je fait rouler par un honnête vendeur sur trottoir ? De toute façon les Espagnols n’en vendent nul par alors on fait comme on peut).

On entre dans le bâtiment et là ma mâchoire tombe, ma langue se déroule et je commence à baver. Il y a plus de place dans les couloirs où il ne se passe rien qu’à la fête de l’uni. Je ne vous parle pas de la taille des salles, c’est gigantesque.

Re-bave devant l’infrastructure technique et la qualité du son. 5… 4… 3… 2… 1… Welcome to the BEASTIE BOYS ! Foule en délire, pogo, whisky coca, show lumineux à pleurer, vieux rappeurs pleins de fougue, ça passe trop vite… Tiens, je connais ces notes. Ce serait pas Intergalactic ? Délire total. Toute la salle saute en l’air et la fièvre monte. Après ça, une petite cerveza et une promenade. Electro minimale, hip-hop, musique de fou (je sais pas comment ça s’appelle mais les pillsés on l’air d’aimer beaucoup), y en a pour tous les goûts, surtout les miens. Dehors, Ed Banger Records font bouger les têtes. Ca commence par Uffie ft. Feadz et Justice enchaîne. Déjà vus à Festi’neuch, et reprendre des sons moisi qui passaient dans les soirées house de mes 12 ans (ok, boums de camp de skis…) ça le fait moyen, par contre balaises, ils arrivent à mixer les deux bras en l’air. Ils sont marrants Justice. Mais j’avoue, ça fout une pêche d’enfer. C’est gentiment 4h30, on change de salle. Un peu de hip-hop, de drum’n’bass, et retour à l’hôtel. Il est 5h30 mais la soirée semble loin d’être terminée.

Samedi

15h30, réveil douloureux. Même étapes que précédemment, puis départ au festival. En arrivant, je vois Hocus Pocus sur scène. Ca groove, c’est jazzy, en gros ça diffuse le fun (voilà, ça c’est placé). Mais bon j’ai quand même mal aux pieds. Direction le coin DJ’s à l’intérieur. Je saute dans un gros canapé et je me mets de la drum pleins les oreilles, en sirotant une Miguel. Un type approche « Do you speak english? » « euh… yes » « do you have cocaïne ? » « euh… no…». Bon, ça suffit. En sortant je traverse une salle, des espèces de bûcherons font de la disto, et j’arrive devant le label Modern Love, et y a pas à dire, ils sont doués les p’tits gars. Deux trois autres concerts, puis départ vers une institution de barcelone, les Platos Combinados.

Pour les ignares, dont je faisais partie il y a peu, il s’agit d’assiettes composées généralement de frites, de salade, d’œufs au plat, de viande (ou de saucisses de Vienne, certains prétendent que ça tient mieux au ventre qu’un steack), et il en existe une quantité de variantes incroyables (un peu comme les pizzerias qui proposent 180 pizzas, y en a pas deux pareilles).

Retour à l’hôtel, sangria, chips, et mélanges. Départ pour le bus, rhum coca dans toutes les poches. En arrivant au méga complexe on découvre un groupe pour le moins surprenant, Devo (connu des plus agés peut-être). 4 papis d’une soixantaine d’année faisant du rock pêchus et sautant dans tous les sens ça vous dit quelques choses ? Oubliez les Rolling Stones. Ici c’est plutôt moustache et bide à bière. Mais ça en jette pas mal et ça les empêche pas de faire un show d’enfer. 20 mètres vers la droite et là on a de la grosse-minimale-qui-chie-des-braises. On me redemande des trucs bizarres deux trois fois, désolé les pillsés, je ne fais pas partie des vôtres.

Wouah déjà 1h15 !!! Hop, changement de salle. On patiente, le concert est interminable, on s’énerve, et tout d’un coup une énorme basse. Une autre. Une autre. La foule commence à applaudir. Un DJ débarque, fait une démo de ses capacités, et il en a le bougre, et de nouveau une énorme basse. Les gens commencent à appeler le bonhomme. Un gros type débarque, c’est lui. Rahzel est devant nous, c’est parti pour 1h30 de beat box comme on en verra jamais (essayez de faire 3 instruments et 2 voix en même temps, moi j’arrive pas). Mais c’est pas fini. Le label Innervision entre sur scène, Château Flight et Âme mettent le feu. Vite, échappons-nous, Miss Kittin arrive ! Retour dans la grande salle. On est deux surmotivé, les autres un peu moins. Tant pis, allons prendre le bus. Les oreilles pleines de son (enfin, de sifflements plutôt), départ pour l’hôtel. Après deux soirées tout simplement incroyables dans un environnement gigantesque. Je me couche heureux (et bien lancé). Il est 6h30.

Dimanche

10h30. Réveil, valise, boulangerie, parc public, plage, sieste, bus, aéroport, avion, train, domicile, lit, sommeil du juste, demain faut commencer à bosser les exas, le premier est dans 3 jours… Hasta luego Sónar,à l’année prochaine !

07 mai 2007

Let the sun shine in! (texte sans fin, manque d'inspi ^^)

Jouez hautbois, résonnez trompettes, l’été débarque en grande pompe et on va pas le louper. Le problème de cette saison est qu’elle commence au mois de juin qui rime avec… examens, bravo Jean-Louis (petit fayot…). Ce qui signifie : ressortir ses notes (vous savez, les feuilles quadrillées pleines de dessins qui traînent dans votre chambre depuis des mois et que vous songiez envoyer à la fondation Gianada), mettre des jeans et un polo rayé rose et vert, c’est du plus bel effet, aller s’enfermer dans une bibliothèque (communément appelée « serre » si vous êtes en lettre), transpirer dans des livres à 100 balles qui ne seront jamais réédités, et tout ça pour quoi ? – « M’sieur, M’sieur, M’sieur, je sais, je sais, je sais !!! », ta gueule Jean-Louis, c’était une question pour le lecteur, qui, s’il a été attentif, répondra « Ben… pour réussir nos exas, gros nigaud… ». C’est pas faux (expression nouvellement à la mode et totalement insupportable, fallait que je la place).

Et là... c'est le vide!

21 décembre 2006

Noel

famille, stress, consommation marchande, stress, enervement, sapin, stress, débalage, amour, stress, dinde, ennui, stress, petit jésus, vin chaud, déstress, dodo

21 novembre 2006

Gustavisme

Capacité innée à supporter de longue période d'ennui particulièrement innactive sans pour autant développer des tendances suicidaires. Maladie fréquemment observable chez les étudiants en lettre depuis l'introduction de Bologne.

16 novembre 2006

Saw

Saw I, Saw II, Saw III... il paraît qu'ils ont déjà prévus 3 épisodes de plus... Est-ce que Saw VI se passera en bavière avec un meurtre par étouffement à la choucroute et un écartellement d'anus à coup de bratwurst? Les suites ça me laisse toujours rêveur...

Mise en réseau

Abrutissement, isolement, dépendance...

Observations innocentes

Vous savez, cela fait déjà fort longtemps que je vous connais, que je vous observe, que j’étudie vos allées et venues, votre train-train quotidien. Oh! vous savez il ne me passionne guère, mais voyez-vous je n’ai pas tellement le choix. Ma tâche est de rester là et d’attendre que vous me serriez là main, jours après jours. Je ne suis pas seule vous savez, Moi et mes sœurs peuplons votre monde depuis des siècles. Pourtant vous nous ignorez, vous nous passez devant sans même un regard, comme si nous n’existions pas. Sans nous le monde ne serait que chaos, vol, carnage, épidémies, voyeurisme. L’intimité serait un mot inconnu ! Vous rendez-vous compte de votre chance ? De notre utilité ? Je ne le crois pas. Votre race est bien trop insouciante.

Durant toutes ces années nous n’avons eu pour unique loisir que l’observation de vos vies misérables. Je ne connais que certains d’entre vous, mais vous êtes tous semblables. Tant de scènes se sont déroulée devant mes yeux reflétant la misère humaine et l’égoïsme qui régit chacune de vos existences. Tant de fois j’aurais voulu pouvoir m’en aller, ne pas supporter l’arrogance dont vous faites preuve a l’égard de vos semblables ! Mais je suis condamnée à ne pas bouger, à garder l’œil ouvert jour et nuit, sans mot dire. Cependant hier soir il s’est passé quelque chose, un événement qui fait que je ne peux plus me taire, je dois entrer en contact avec vous.

Mais d’abord laissez moi vous dire ce que je pense de vous !

Au fil des années j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup d’entre vous et de partager des moments parfois très intimes avec eux. Oh bien sûr ils ne se sont jamais rendus compte de ma présence mais je ne peux les en blâmer, notre peuple sait se faire très discret, malgré le fait que nous ne sommes pas particulièrement petites (les plus grandes d’entre nous peuvent atteindre plus de dix mètres !). Je me souviens particulièrement bien de ces instants privilégiés qui m’ont fait découvrir le bonheur, la joie, la tristesse, le mal, et parfois la folie humaine.

Laissez-moi vous en conter quelques-uns.

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Je me souviens d’une époque ou le monde était particulièrement sombre. Les ombres sur les murs ne semblaient jamais rétrécir, tout était lugubre. On voyait beaucoup de quidam déambuler l’air hagard, donnant l’impression d’errer dans les méandres de leurs espoirs perdus. La vie était terne et les gens n’avait que dépression et mort à l’esprit.

Il était terrible de voir à quel point ces êtres étaient pauvres. Non pas qu’il manque d’argent, la plupart d’entre eux avait un bon niveau social. Ils étaient pauvres de cœur et d’esprit. Combien de gens se sont croisés devant moi sans échanger un regard, une parole. Les passants dégageaient une aura de tristesse de solitude. Il leur aurait suffit d’un regard, d’un « salut » échangé, pour égayer leurs journées. Mais vous les hommes, vous vous complaisez dans la facilité. C’est tellement plus facile d’être malheureux et plaintif que resplendissant de joie et le montrer. Vous vous complaisez dans votre mal-être car il vous permet de haïr le monde entier. De plus, quand on est malheureux les gens s’occupent de nous. Alors que la joie rend jaloux. Vous enviez le sourire de l’inconnu que vous croisez, tout en vous demandant pourquoi il sourit et en recherchant la raison de son bonheur. Pourtant après des années d’observation je suis arrivé à une conclusion. Le seul but de l’homme heureux est de retrouver au plus vite le moyen de replonger, de toucher a nouveau le fond. L’homme est son propre bourreau, le bien être n’est pas un état naturel. Pour aller bien vous avez besoin d’aller mal.

Cependant les plus petits d’entre vous ont compris. Ces enfants qui chaque matin dévalent les escaliers devant moi le sourire aux lèvres, qui le remontent le soir en courant tout simplement car ils sont heureux de vous retrouver. Oui, vous, leurs parents, vous qui vous morfondez pour un rien, parce que vos impôts arrivent, parce que la maladie assaille de pauvres gens dont vous ne vous préoccupez guère (« tu as entendu ? La tante de la cousine de mon amie souffre d’un mal incurable ! – Oh mon dieu que le monde est triste, la pauvre femme ! » Au fond vous dites cela par politesse et surtout pour vous prouver que le monde est invivable. La pauvre tante vous importe peu) , parce que la voisine du dessous chante faux sous la douche ou que vous avez fait une tache sur le siège de votre voiture flambant neuve (laquelle vous plait bien mais quand même, le modèle en dessus était tellement mieux). Regardez vos enfants, prenez le temps de les étudier. Qu’est-ce qui les rends heureux ? TOUT ! S’ils pleurent c’est rarement plus de cinq minutes et ils oublient très vite la cause de leur chagrin. Observez-les et soignez les. Vous avez besoins d’eux autant qu’ils ont besoins de vous. Ne les trahissez jamais, ne les abandonnez pas. Laissez leur une chance de devenir un de ses adultes que vous haïssez, un de ces adultes qui a l’impertinence de sourire en publique.

Cette époque sombre dont je vous parlais est peut être lointaine, mais elle a marqué le cœur des hommes depuis le commencement. Vous êtes marqués par une tendance à l’autodestruction des plus affligeante ! Ouvrez les yeux et voyez le bon côté des choses. En chaque fait il y a du positif. N’ayez plus le regard du pessimiste mais celui de l’enfant qui s’émerveille de toute chose.

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Un jour un homme s’appuya contre moi. Il n’en pouvait plus de marcher, il n’en pouvait plus tout court. Beaucoup de gens passaient devant lui sans s’en préoccuper, sans un regard. Cependant une personne s’arrêta. Une petite fille. Elle regarda cet homme et lui adressa un grand sourire. Elle lui demanda même qui il était. Cet homme était un ancien scientifique. Il avait voué sa vie à la recherche de traitement contre le cancer. Il en avait oublié de vivre ! Chaque soir il travaillait tard, cherchant la solution à l’un des fléaux de votre monde, le nez dans son microscope dernier cri. Sa vie se résumait à l’observation de quelques cellules mais elle le passionnait. Malheureusement ce n’était pas là toute sa vie. Il avait une femme, des enfants, un petit appartement en banlieue avec une décoration austère et rustique (il y avait un Coucou suisse au mur et la lampe du salon était une cloche dans laquelle des ouvertures avaient été pratiquées et on avait installé une ampoule à l’intérieur). Il adorait sa petite famille et son petit nid douillet. Mais il aspirait à quelque chose de plus grand, il voulait marquer le monde de son empreinte. Depuis tout petit il avait eu cette ambition. Il s’était appliqué à l’école pour parvenir à faire des études de médecine et avait décroché son titre haut la main. Mais sa femme et ses enfants n’ont pas supportés de le voir sacrifier leur vie commune pour une cause qui leur paraissait hors d’atteinte. Sa femme le quitta, ses enfants le renièrent. Il perdit ce qu’il avait de plus cher. Il expliqua ensuite à la petite qu’il fut pris au piège de la dépression. Son travail ne donnait plus rien, il avait perdu le goût pour la recherche. Naturellement les entreprises pharmaceutiques n’ont que faire d’un chercheur qui ne cherche pas… Aussi bon soit-il. Il fut donc mis à la porte. N’ayant plus ni joie de vivre ni ambition il se renferma sur lui-même. Il n’avait pas d’amis. Il restait chez lui toute la journée à regarder la télé, cette âme charitable qui occupe une place de choix dans tant de foyers de gens seuls, jusqu’au jour ou elle fut emportée par les huissiers. Il n’avait plus les moyens de payer son loyer. Lui, grand scientifique de renom, se retrouvait à la rue. Il décida de marcher et, des heures durant il se promena au gré de ses intuitions, jusqu’à échouer contre… contre moi ! Tout cela il le dit à cette jeune fille qui s’était contenté de lui faire un sourire ! En revanche il s’abstint de lui dire que s’il marchait c’était parce qu’il cherchait un pont assez haut pour en finir. La gamine s’approcha de lui et lui serra la main avec de la joie plein les yeux. Puis elle s’en alla. Je ne sais pas ce qu’est devenu cet homme. Mais à en croire le trouble qui couvrait son visage lorsqu’il se leva, je doute qu’un pont l’ait vu tomber dans les jours qui suivirent.

L’ambition est importante, certes, mais elle a tendance à masquer les choses véritablement importantes. Bien sûr un homme qui atteint ses objectifs sera heureux, fier de lui, mais sa victoire sera personnelle. Lorsque l’on réussit c’est généralement seul. L’ambition mène malheureusement souvent à la solitude. Vous êtes tellement obnubilés par vos passions que tout le reste disparaît à vos yeux. C’est en quelque sorte de l’égoïsme involontaire. Bien sûr les grandes causes nécessitent de grands sacrifices, mais n’oubliez jamais l’essentiel. Les valeurs primordiales que sont les amis et la famille passent avant le travail, avant le bien être de l’humanité, avant votre bien être. Il faut savoir se sacrifier pour son entourage. Je ne vous dit pas de vous transformer en Sainte de Calcutta mais prenez le temps de vivre un peu pour les autres, respectez les. C’est un premier pas vers le sourire retrouvé.

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Je suis choquée (tétanisée serait un peu absurde dans mon cas) ! Devant moi se tiennent des ambulanciers. Ils sont agenouillés devant une vieille femme étendue sur le sol. J’ai suivi la scène en direct mais malheureusement je ne peux pas parler. Une voiture blanche est passée tout à l’heure à vive allure. Une de ces voitures de jeunes, pleine de modifications obscures auxquelles je ne comprends rien (ils appellent ça du tiounningue je crois). La vieille femme marchait sur le trottoir à ce moment là. Soudain l’une des vitres de la voiture s’est abaissée et le passager a lancé quelque chose en direction de la dame. En y repensant j’ai l’étrange impression qu’il s’agissait d’un doggy-bag de fast-food ! Il est venu frapper l’aînée en pleine tête, la renversant d’un coup (sans doute le poids des glaçons). Elle n’a cependant pas l’air trop mal en point, certainement une commotion. Ces jeunes m’exaspèrent, je ne comprendrai jamais des gestes aussi imbéciles. Quel joie tirent-ils de leurs méfaits ? Je me le demande… Toujours est-il que le lanceur du sac riait jusqu’aux oreille. Un jeune d’une vingtaine d’année retrouvant soudain le visage de ses quatre ans (et probablement le cerveau de ses 12 ans).

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La jeunesse… l’adolescence… Autant l’enfance est un stade qui va bien aux hommes, autant ils sont stupides entre 15 et 25 ans (j’admets qu’il s’agit de vieux adolescents…). Les avez-vous déjà observés ? J’en vois des dizaines passer devant moi chaque jour. Qu’ils sont mignons habillés comme des sacs ! On les dirait échappés des ghettos New-yorkais pour certain (cependant je doute qu’ils y survivraient plus de… soyons gentil : 10 minutes !) et pour d’autres d’un asile pour sataniste atteint de crise de joie (équivalent à la dépression chez tout homme normal). Bien sûr certains sont habillés convenablement. Ce sont les rejetés, ceux que personne ne voit. Trop communs. De nos jours les petits humains s’habillent comme leurs idoles : n’importe comment ! Leurs parents ne voient-ils pas à quel point ils sont ridicules ? Une mère trouve-t-elle normal d’envoyer sa fille de 10 ans à l’école avec un T-shirt trop court (taille 8 ans), un pantalon taille basse et un string qui lui remonte sous les aisselles ? C’est du pain béni pour les pervers, les violeurs et les pédophiles ! Comment peuvent-ils résister ? Mais ce n’est pas toujours volontaire. Un jour un couple tout beau tout neuf (observable par le fait que les bouches des deux protagonistes se quittent rarement, ce qui ne dure pas très longtemps en général) s’arrête devant moi. Monsieur (il doit avoir 18 ans) est soudain pris d’un doute ! Sa compagne (a vue de… disons nez, doit en avoir 16) le regarde et attend sa question. Comme n’importe quel adolescent il bafouille, devient tout rouge, rigole comme quelqu’un dont le Q.I. ne dépasse pas celui de l’amibe et il se lance enfin : « eh euh… en fait, j’me disais que p’t’être que… disons que j’ai une question qui m’agresse (retranscription de leur vocabulaire barbare) depuis un p’tit moment. J’sais qu’ça fait pas longtemps que t’es ma miss mais… Bon j’me lance ! T’as quel âge ? » (Il mérite des applaudissement, la question était difficile !) Et d’un air très désinvolte l’adolescente se transforme en fillette en répondant innocemment : 12 ans ! Bien entendu le jeune homme devient blême et prend ses jambes à son cou.

Cette situation nous éclaire sur deux points :

1) A force d’habiller vos filles comme des bimbos, il devient impossible de leur donner un âge précis. Ne vous étonnez pas le jour ou votre fille de 13 ans vous ramènera son petit ami de 35 ans à la maison (comment ça j’exagère ?).

2) Dans le monde d’aujourd’hui on n’apprend plus à se connaître avant d’aborder une relation. La règle est de se mettre ensemble et de tenir le plus longtemps, ça donne un petit côté challenge.

Au lieu d’acheter des habits de clown à vos enfants pensez à leur acheter des livres (une cervelle pour les cas les plus désespérés) et parlez leur de ce qu’est une relation. Cela vous évitera quelque surprise (ce n’est jamais agréable de déjeuner avec le petit ami de votre fille lorsqu’il a 5 ans de moins que vous…).

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Les jeunes qui écoutent mes paroles doivent se sentir offusqués de tant de rage à leur égard. Mais ne me dites pas qu’il n’y a aucune vérité là dedans. Et rassurez-vous vous n’êtes pas la seule plaie de ce monde. La plupart d’entre vous ne respectent plus grand-chose, nous sommes d’accord. Mais il existe une autre catégorie de la population qui mérite sa dose de blâmes : le 3ème âge ! (Eh oui les jeunes, c’est une autre dénomination pour ce que vous appelleriez vieux croulants séniles). Il est sympa le 3ème âge… Il a toujours de bons conseils. Combien de fois ai-je vu des jeunes se faire remettre en place sous la menace d’une canne parce qu’ils agissaient de manière inappropriée (non, franchement, un petit baiser innocent dans la rue est inacceptable ! C’est la porte ouverte à la déviance et à l’invasion de la pornographie dans nos rues ! Saloperies de jeunes…). La pire de leur phrase ? « De mon temps ça se passait pas comme ça ». Merci papi, mais il fallait évoluer avec ton temps plutôt que de rester coincé dans le passé avec tes vieux principes. Le monde change et les générations ne souhaitent pas se faire rabattre sans cesse les oreilles avec les mêmes radotages. D’autant que sans les jeunes le 3ème âge pourrait repasser la salopette et rêver d’un début de retraite reconnaissable au corbillard qui l’accompagne.

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Si je vous parle de ces deux populations en particulier c’est que bien évidemment elles ne se contentent pas de vivre chacune pour elle (ce serait bien trop beau). Dernièrement j’ai pu lire un article par-dessus l’épaule d’un homme. Le journal (pardon, torchon, vous savez, celui qui est soit orange, soit bleu, mais dans tous les cas provocateur, voyeuriste et abrutissant…) parlait de guerre ouverte des générations dans les transports publics. Bien sûr ce n’est pas nouveau mais bon quand on écrit pour que des idiots nous lisent il faut bien un peu de sensationnalisme (de plus en parler est le meilleur moyen d’attiser le phénomène et de produire de la nouvelle matière pour des articles baveux è C.Q.F.D.). Certaines de mes sœurs se trouvent dans les bus, elles doivent bien rire de ces conflits de génération (elles doivent moins s’amuser en fin de soirée lorsque des énergumènes imbibés jusqu’à la moelle se vident littéralement sur elles…). Entre une volonté absurde de vouloir perpétuer la bonne morale et une nécessité de montrer que l’ordre établi est fait pour être contourner il est normal d’assister à des escarmouches fossiles/couches-culottes.

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Quel beau monde n’est-ce pas ? Egoïsme, irrespect, dépression, pauvreté, richesse excessive, le tout mélangé dans une rue à la froideur cadavérique ou chacun se croise sans se voir, une rue suisse comme les autres. Si seulement j’avais pu être placée à l’entrée d’une école afin de voir chaque jour une ribambelle de gamin passer, rire, jouer, inventer un monde à eux, parfois se chamailler mais finalement rire à nouveau (le fait de devoir m’exprimer au féminin m’empêche de penser à des endroits idiots tels que l’entrée du vestiaire des pom-pom girls d’une université américaine…).

Mais je suis là où je suis et je ne peux rien y changer, je suis condamnée à être le témoin de vos petites vies pathétiques. Contrairement à vous je ne peux pas décider de partir ou de fermer l’œil lorsque je ne veux plus supporter ceci ou cela, ni de reprendre ma vie en main pour m’élever spirituellement (pour ça je dois attendre qu’un étudiant boutonneux décide de s’appuyer contre moi pour lire un livre qui m’apportera peut être quelque chose). Je ne peux ni sourire, ni pleurer, encore moins hurler ou vous interpeller. Je ne peux que rester là et balayer le paysage de mon unique œil-de-bœuf (non que j’aie un regard de vache broutant dans un pâturage normand, mais je ne peux appeler ça autrement) lorsque vous décidez de me bousculez pour passer derrière moi… je ne suis qu’une porte…

13 novembre 2006

Tu es formidable, mais...

Merci, je commence à le savoir!

24 octobre 2006

JE M'EMMERDE!!!

Je m'emmerde, je m'emmerde et je m'emmerde!

Alors me revoilà pour écrire un texte débile. Hier je me suis dit "Gustave! il faut que tu écrives au lieu de te faire chier! Fais le tous les jours". Mais Gustave il sait qu'il risque d'oublier (il lui manque quelques cellules grises...). Enfin bon aujourd'hui j'essaye. Mais je sais pas quoi dire... Ben ouais, à force de rien faire on a tendance à se ramollir... Enfin bon j'ai repris l'uni aujourd'hui. Et j'ai un horraire de champion! Je me demande à quoi pensait le mec qui s'est dit qu'il fallait 3 ans pour passer un bachelor en lettre... y devait pas venir de Neuch... Enfin bref, l'uni et son organisation chaotique on va essayer de pas y penser. Pis sinon ben voilà, je m'emmerde... Je matterais bien une série mais après Oz, Malcolm, Les Sopranos, Les Simpsons, Futurama, Mon oncle Charlie, Scrubs, Prison Break, Lost, Les 4400, Freaks & Geeks, Joey, Tru Calling, Carnivale et j'en passe (toutes les saisons bien sûr...) ben ça commence à saoûler... Mais là je viens de commencer Deadwood, je croche, y a 3 saisons, à coup d'épisodes d'une heure j'ai de quoi me liquéfier encore un moment. Je pourrais aussi dessiner mais en général au bout de 5mn je me dit que je suis pas fait pour ça (ou alors pour l'abstrait...). Ou encore écrire des chansons stupides et les envoyer aux Star Academichiens... Ca a la limite ça pourrait être marrant, ça risque de faire un tube.

En fait je devrais plutôt aller a la bibliothèque et lire tous les bouquins de mes bibliographies (paraît que les universitaires ne lisent plus, révélation fracassante de mon prof de socio), faire tous les téléphones que je dois faire, écrire à mes vieilles amies oubliées depuis que j'ai remarqué que je les chopperais jamais, aller boire des verres avec mes vieux potes du gymnase que j'ai jamais eu envie de chopper mais que j'ai perdu de vue, redevenir sociable en fait... Pas facile la socialisation, y faut parler et tout et tout, c'est trop d'efforts pour rien vu que ça dure jamais longtemps (qui a dit que j'étais un négatif compulsif...). Comme disait l'autre, je suis en train de sauter du coq à l'âne comme dans une parthouse à la ferme (j'aimerais savoir sortir des trucs pareils, faut que je m'entraîne).

Bon pis sinon? Quoi de neuf? Bah pas grand chose... vide vidE viDE vIDE VIDE VIIIIIIIIIIIIIIIIIDE, je me sens vide... Faudrait que je me paye une bestiole qui foutte la merde partout ça m'occuperait. Ou alors un clébard idiot qu'il faut sans arrêt sortir.

Ah non je voulais trouver du boulot... Une idée que j'ai eu ce serait genre "Etudiant pas trop con se propose de relire et de modifier vos rapports et autres exposés/travail de maturité que vous avez bien évidemment écrit en Cromagnon ou langage sms"... pour 25 balles de l'heure je me demande si des gens m'appelleraient. Des jobs y en a surement pleins mais je sais pas ou chercher...

C'est fou je commence à raconter ma vie c'est pas vraiment le but de ce blog (vu que je déteste les blogs oû les gens étalent leur vie...). Du coup je me déteste... grande nouveauté (je déconne pour les gens qui me connaissent, je me déteste pas, c'est juste pour me donner un genre... promis tous les soirs avant de m'endormir je me répète "T'es un mec bien Gustave!").

Blog blig bloug globiboulga, je vais m'arreter là... et retourner me faire chier.

A demain si j'oublie pas.

11 septembre 2006

Dépendance

Ca doit être le mot du nouveau millénaire. Dépendance à la télé, aux amis, aux sorties, au téléphone, à msn et internet (je fais l'impasse sur la drogue et l'alcool, trop cliché). On en arrive à rester planté pendant deux heures devant sa liste de contact en se demandant si quelqu'un va enfin se connecter (y en à déjà pleins des connectés mais c'est ceux à qui on parle jamais, qui sont là pour nous donner le sentiment qu'on connait pleins de gens). Dans le genre assez glauque y a aussi la manie d'aller voir ses mails 15 fois par jours pour voir si par hasard on nous a écrit ou alors quand l'ennui est total on peut passer des heures à observer la liste "téléchargements" d'eMule en se disant "wouhou, dans deux heure je vais enfin pouvoir tuer le temps en regardant le dernier épisode de Prison Break..." et en attendant on patiente... Bon ça c'est pour le côté "j'ai un ordi je sors pas de chez moi... voir des vrais gens, faut pas se fouttre de moi!", mais le plus traître de nos compagnons c'est quand même ce foutu portable qui traine dans nos poches prêt à nous faire vibrer les couilles par suprise à la moindre occasion. Tant qu'il vibre tout va bien, et tout d'un coup le piège se referme, on a notre contact préféré (généralement du sexe opposé, j'aime pas que mes potes me fassent vibrer les couilles...) a qui on envoie pleins de messages insipides par jours et en général au bout de quelques semaines ça s'arrête. Et la c'est la panique. Notre tête commence à produire plus de films que Bollywood, on se remet en question de notre naissance à aujourd'hui, et on a qu'une envie c'est d'exploser cette saloperie de petite boîte qui ne nous fait plus vibrer... jusqu'a ce qu'on trouve quelqu'un d'autre a qui écrire et on redevient tout autant cons... ou que notre ami(e) de message remette un peu de sousous sur son p'tit téléphone. On frise l'ulcère pour rien. Tout ça parce qu'on a peur qu'un beau jour tout le monde nous oublie et nous laisse pourrir au fond de notre chambre. Enfin bon, je m'en fous, perso j'ai toujours msn et eMule... En attendant de trouver une femme pour passer le temps ^^, mais bon, quand elle sera vieille grosse et moche je retournerai devant mon ordi, et plus personne ne me fera vibrer les couilles...

01 septembre 2006

James Delleck - Antechrist

"Il a compris qu'il était dans un hopital? J'crois pas qu'il ait compris là, parce que apparemment c'est un patient qui a de graves troubles de la personnalité, parce qu'il parle toujours à la première personne du pluriel: nous sommes là, nous ne prendrons pas le traitement, nous... Je sais pas combien ils sont mais apparament il est pas seul."

Ma perception altérée, j'entrevois la porte blanche,
De la cellule capitonnée, il pleut nous sommes dimanche.
Rien ne change, l'autre moi me noie dans des obscures méandres,
Alors je reste constamment dangereux comme la braise sous la cendre.
Encore aujourd'hui, victime de pulsions inouïes,
D'une funeste amabilité j'ai arraché l'oreille du psy.
Par les conduites d'air s'échappe une odeur familière
Qui me plonge dans mon enfance noircie par la colère.
Nouveau-né, j'étais déjà dans divers faits divers,
Dix étages dévalés d'un coup, jeté au vide-ordure par ma mère.
Perturbée, elle dit avoir mis au monde un serpent,
Mais pour notre malheur à tous, je suis vivant.
Maintenant la résonnance macabre des portes métalliques,
Rythme mes jours glauqes comme une vieille devant Derrick.
Alors je vagabonde du regard en état psychotique
Et m'amuse même d'une mouche et de son vol chaotique.
Je me sens comme un instrument désaccordé,
Le mal n'a de cesse de me décharner,
L'oeil hagard, je survis dans ma carcasse livide,
Pendant que l'ombre du silence ébloui mes journées vides.

"Je vois qu'il a été incohérent, donc à l'état de dieu, alors il alterne entre mutisme et imprécations mystiques..."
"Apparemment c'est quelqu'un qui a déjà tué?"
"Semble-t-il, enfin non, pas semble-t-il... Sûr!"

Retenu derrière le mirroir opaque de la démence,
Les neuroleptiques en camisole chimique maintiennent mon errance.
Enfoui dans un corps au réactions plus que brutales,
Je fais et sculpte mon dessin dans la matière fécale.
Même les prêtres de tout bord m'ont innondés de prières,
Mais comme un trou noir j'ai englouti la lumière.
J'essaie d'apprivoiser ce qui me ronge, c'est fou,
Quand je crie à l'aide mon corps ne donne que des coups.
Le démon qui me hante m'a presque remplacé,
Et passe sous silence le peu qu'il me reste de pensée.
Otage et non victime de troubles mentaux,
La science ne conclut qu'à la perturbation des circuits neuronaux.

C'est anormal... Mais quelle formidable impression d'exister en étant la main du mal!
Avez-vous déjà éclaté un oesophage avec une branche,
Ou senti craquer la cage thoracique d'un petit ange,
Ou tout simplement écouter... un poul... ralentir... puis disparaître.
Moi personne ne m'a aimé alors pourquoi devrais-je aimer les autres?
Tous m'appellent l'antechrist mais je ne suis que l'apôtre.
Je crée le deuil en arrachant les vies, demain peut-être la tienne,
Et j'ai les ongles noirs du sang séché par la haine.

"Moi je sais que je peux dire que tous les patients qui sortent d'ici, moi je les considère toujours comme dangereux, on peut pas dire que du jour au lendemain après 6 mois..."
"Ils resteront dangereux même s'ils quittent cette unité?"
"Ben pour moi y a toujours un risque..."
"Ca fait peur ce que vous dites alors... Cette réinsertion du coup elle peut se faire au prix d'une autre victime s'il y a rechute..."
"...C'est vrai que c'est le risque..."

30 juillet 2006

Et un samedi soir de plus...

Une autre nuit de passée, d'autres instant gachés. Des années passées à s'ennivrer au point que 6 litres plus tard j'ai toujours pas trouvé le moyen de m'évader. Une bonne zic badeuse remplie de piano et de grosses basses crée une bulle autour de mon esprit et j'essaye de fuir toutes ces conneries qui flottent dans ma tête, sensation d'être persécuté par une dizaine de mec ayant un avis différent sur la manière de mener ma vie. J'ai juste envie d'hurler un bon gros "ta gueule" et de me réfugier dans un petit environnement sécurisant, malheureusement totalement inexistant. On se rencontre, on sympathise, on se marre, on apprend à se connaitre, on s'apprécie, tout part en couilles, on se hait. Schéma général de mes relations sociales. Un esprit trop curieux dans une tête trop étroite doublé de pensées totalement paranoïaques. Si seulement tous ces gens pouvaient disparaitre je pourrais vivre en paix, dans un monde ou il n'y aurait que moi.... et moi. Et là j'entend Slug qui me dit "I live life like the captain of a sinking ship". On constate le désastre mais on reste à bord, question de fierté. Trop facile de renoncer, trop facile de s'échapper. Une petite pression, une boite de pilule, un noeud habile, fini les questions, le recul et les choix difficiles. Mais au fond on est quoi? Rien! On est qui? Personne! On va où? Nul part... Il est 4h15 et encore une fois le seul moyen qui semble porter ses fruits est celui de la négativité. Descendre au plus profond du gouffre pour avoir la sensation de remonter. On sort les disques, on trie, on sélectionne. Au final on écoute tous les sons qui nous remplissent de rage et de larmes. Envie de tout péter et de haïr tout ce qui nous est cher. Le sentiment de "rien à fouttre" nous envahit et on se sent indestructible. On pourrait fracasser nos amis, je vous parle pas de ce qu'on souhaite à nos ennemis. Sentiment de pouvoir éclater une dizaine de colosses sans même s'en rendre compte, les yeux troublés par une violence incendiaire nous donnant un aperçu des portes de l'enfer. Si tout est prévu, si tout est écrit, j'éspère qu'un jour je serrerai le cou du salopard qui tient la plume entre ses doigts et j'observerai ses yeux congestionné et ses hoquètement supplicateurs avec un large sourrir sur les lèvres.

19 avril 2006

A vendre pour cause de non utilisation

Chaussures de boxe de sortie, jeans Gucci plein de trous collection printemps 2006 (état neuf), t-shirt rose Playboy à paillettes couleur caméléon, lunettes de mouche D&G et Vivelle dop fixation hardbétonstyle.

Prix: 12'000.- à discuter.

Maurice et Patapon

Après des années passées dans des boites de nuit les chercheurs n'ont toujours pas réussi à déterminer qui était apparu en premier: la musique de con ou l'ambiance de merde?