Gustave le farfadet

19 février 2006

"Je" olympique (ou plutôt nous...)

Comme tous les deux ans Nous voilà plongé dans la plus importante compétition sportive du monde. Et oui, Nous. Car à entendre parler les gens, nous ne sommes pas loin de 7 millions à avoir battu le Canada ou à avoir remporté l'argent en se trémoussant sur la glace. Comme tous les deux ans nous pouvons sentir une vague de chauvinisme et de patriotisme déferler sur notre petit pays. Je ne conteste pas le fait qu'il faut être fier, que c'est super et tout et tout, mais laissez leurs victoires aux sportifs. Nous n'avons pas battu le Canada, mais l'équipe suisse l'a fait. Nous n'avons pas remporté l'argent, un petit Valaisan l'a fait. Cessez donc de dire nous, sans quoi vous pourriez passer pour un agent infiltré venu du poulailler voisin (mondialement reconnu pour son chauvinisme sans borne). Je doute qu'un Nous soit aproprié sortant de la bouche d'un éspèce de mollusque qui s'est contenté de se goinfrer de chips et de bières en bavant devant son écran et en hurlant à chaque goal marqué. Il aurait tout au plus pu concourrir pour la médaille d'or catégorie "Beauf en caleçon se grattant les couilles devant la télé", mais cette discipline n'en est qu'au stade de projet (son inventeur n'arrive pas à décoller de son fauteuil pour aller le déposer au CIO, ses charentaises de courses n'attendent que le premier pas).
Nous sommes tous en bonne place pour le rôle de champions du monde de la froideur et du mépris (en général, tant que l'on n'est pas obnubilé et tous "réunis" par l'effet médaille), mais nous ne sommes surement pas tous champions de sport d'hiver. Donc restons à nos places et laissons leur travail aux sportifs!
Je m'en retourne à mon fauteuil et mes charentaises de combat. Le dimanche c'est compétition pour champion des larves, j'ai mes chances.